CLIN D’OEIL SUR LES 170 ANS D’ARÈS

A l’occasion des 170 ans d’Arès, on a décidé de vous partager quelques petites anecdotes sur l’Histoire de la commune ainsi que d’anciennes photos et de vous donner envie d’en apprendre un peu plus !

L’histoire d’Arès commence vers 1506 

Un certain Jean de Dufort concède une partie de ses landes aux « manants et habitants d’Arès ». Le seigneur gardera le meilleur des terres avec toutes les eaux, les terrains à bâtir, les bois de chasse etc…

Les terres d’Arès sont par la suite devenues la propriété de la famille Laville de 1650 à 1775. Ce fût le début de la plantation de nombreux pins sur plusieurs centaines d’hectares.

 

Le saviez-vous ?

A l’époque, Arès est composé de nombreuses petites maisons basses, toutes blanches groupées par quartier, ainsi que de plaines et pâturages où vivaient des troupeaux de vaches et de chevaux. La population était composée de parqueurs d’huîtres, de résiniers et de petits commerçants. 

Les cultures étaient celles du pin maritime (la plus importante sur 658 hectares), les prairies naturelles, la vigne, l’avoine, la pomme de terre, les topinambours, les betteraves fourragères et éventuellement le maïs. Il y avait, en plus des animaux de traits, 15 bovins. En dehors du régisseur, près d’une trentaine de personnes travaillaient quotidiennement (1 garde, 1 vigneron, 4 éclusiers garde-réservoirs, etc…)

Auparavant, les commerçants qui partaient d’Arès pour livrer le pain, la viande, la charcuterie aux habitants du Cap Ferret, mettaient plusieurs heures avec leurs charrettes, et carrioles tirées par des chevaux, si les conditions météorologiques étaient favorables ! 

Et après ?

 

Après la Révolution française, Arès est racheté par François Duprada, un bourgeois de Bordeaux, le 6 Mai 1797.

Au milieu du XIXème siècle, commence une nouvelle période avec la circulation des trains et le développement des stations balnéaires. Des banquiers parisiens sont attirés par la région : les frères Péreire s’installent à Arcachon et Léopold Javal, venu en bateau de La Teste s’installe à Arès et tombe amoureux du domaine. En à peine un demi-siècle, lui et son épouse Augusta de Laëmel multiplient par quatre la superficie initiale, pour atteindre 2 845 hectares. Ils ont créé un immense domaine agricole avec une partie élevage, ils débroussaillent la lande jusqu’au Porge et vers le bourg d’Andernos, sèment des pins, créent des fossés d’écoulement et développent les réservoirs à poissons initiés par David Allègre. Léopold Javal obtient la grande médaille d’or du concours général et national d’agriculture en 1860.

 

Quelques anciennes photographies et cartes postales du Port d’Arès (anciennement à la jetée)

 

 

La descendance de la famille de Léopold Javal viendra en grande partie du docteur Emile Javal (1837-1907), un oculiste réputé, qui aura 4 enfants, dont Jeanne Javal, épouse de Paul Weiss (ingénieur né à Strasbourg en 1867).

Après la séparation des deux communes d’Andernos-les-bains et d’Arès en 1851, c’est notre commune qui a gardé une population plus importante que sa ville mère, et cela jusqu’à la fin des années 1940. Cela a laissé à la commune un caractère plus familial et l’absence de bétonisation de son littoral sur les bords duquel sont restés les villas d’origine et l’ancien aérium.

À propos de l'auteur

ÉCRIT PAR ESTELLE, FERUE D'HISTOIRE