Découvrez l’interview de Richard, garde de la réserve naturelle nationale des prés salés d’Arès-Lège, qui continue ses activités pendant le confinement
Alors en cette période de confinement, est-que tu continues à travailler ?
Richard:
Oui, j’assure les suivis de terrain prioritaires, mais le gros du travail est consacré aux missions administratives.
Ok, et du coup que fais-tu de tes journées, je suppose que le travail est quand même bouleversé ?
Richard :
Oui on ne peut évidemment pas travailler comme d’habitude alors que la période printanière est propice à de nombreux suivis (suivis avifaune migratrice, entomologique, botanique…etc) Ainsi, un certain nombre d’entre eux sont dû être annulé notamment ceux en partenariat avec d’autres organismes . J’en profite donc pour réaliser l’entretien de la signalétique, évacuer des déchets …mais surtout me consacrer pleinement à la refonte du plan de gestion de la réserve qui arrive à échéance en fin d’année
Et du coup, je suppose que la fréquentation du site a dû baisser ?
Richard :
Oui nettement mais l’entrée du site, située au port ostréicole, connait quand même une fréquentation moyenne journalière de 20 personnes avec des pics journaliers entre 50 et 70. La réserve continue donc de faire l’objet de toute nos attentions sachant que la période et le contexte engendre également son lot d’infractions.
NB: La réserve naturelle nationale des prés salés d’Arès-Lège est fermée par arrêté préfectoral
Et sinon, on entend beaucoup parler de retour de la Nature et de la biodiversité, as-tu le même sentiment ?
Richard :
De manière générale on observe surtout un changement de comportement pour les espèces communes. Les oiseaux et même les mammifères semblent moins farouches ! On croise plus facilement les sangliers, voir le renard en plein jour. Toutefois, le site jouissant actuellement d’une plus grande quiétude, les encourage certainement à être plus actifs en journée
A côté de ça, on a fait de jolies observations aussi comme un Faucon d’Éléonore, ou encore 2 Balbuzards pêcheurs qui sont sur la Réserve depuis quelques semaines, cependant rien de vraiment inhabituel au final en cette période migratoire.